Depuis le début de la crise sanitaire, le ministère de l’Education Nationale n’a fait preuve d’aucune anticipation, malgré les alertes répétées des organisations syndicales sur la nécessité de pouvoir préparer en amont l’organisation pédagogique pendant cette période particulière et surtout éviter un reconfinement qui serait préjudiciable à nos élèves souvent fragiles et, pour beaucoup, dépourvus de moyens de connexion.
Gestion des masques, protocole sanitaire maintes fois « renforcé », enseignement hybride : chaque fois il a fallu se mobiliser pour qu’enfin, au dernier moment, des décisions soient prises, après moult remous et injonctions contradictoires.
Et ce n’est pas fini ! Nous sommes en février et toujours aucune information n’a été donnée quant à la tenue ou non des examens (CCF et épreuves ponctuelles) de nos élèves de lycée professionnel, alors que des annonces ont déjà été faites pour les lycées généraux et technologiques concernant leurs épreuves intermédiaires. Certes, l’annulation des examens est dorénavant possible jusqu’à 2 semaines avant leur tenue grâce à un texte du 24 décembre (Ordonnance n° 2020-1694 parue au JO du 26/12/20) mais n’est-ce pas une fois de plus mépriser le travail des enseignants et des élèves en improvisant au dernier moment ? Quid du travail d’une année balayé d’un revers de la main ? Ne peut-on pas déjà se projeter, au vu de la situation actuelle qui ne s’améliore pas, et prévoir plusieurs scénarios ou décider une fois pour toute d’un compromis qui limiterait la casse ?
De même, aucune décision n’est encore prise pour les PFMP: avec la crise, de nombreux élèves n’auront pas le nombre de semaines requis pour l’obtention de leur examen. Qu’attend le Ministère pour fixer enfin un nombre minimum de semaines acceptable pour éclaircir la situation et limiter le stress des élèves concernés?
Les enseignants, les élèves, les parents en ont assez de cet amateurisme qui participe à une lassitude générale et un sentiment d’être toujours la dernière roue du carrosse – ou plutôt de la charrette.
Le SNUEP-FSU continuera d’intervenir fermement sur ces sujets dans les groupes de travail avec le Ministère pour que celui-ci prenne enfin des arbitrages clairs adaptés à la situation.